Bien vite j'ai reçu une réponse de Nick. Quand j'ai aperçu dans mon tas de courrier une écriture que je connaissais pas je me suis dit "si vite"! Au dos ses nom et prénom, son numéro d'écrou, de cellule, l'adresse de la centrale. Nous n'avons pas de boite aux lettres dans mon immeuble et comme partout certaines personnes aiment fouiner. J'avais donc prévenu la gardienne et distributrice de ma précieuse correspondance que si on lui posait des questions (il arrive des gens regardent votre courrier) ma sonnette était là. La lettre petite et concise, timide et curieuse m'a fait pleurer. Ben oui j'étais très très émue ! Rien qu'à toucher l'enveloppe ! Alors imaginez.
Bref, après cet épisode, j'ai décidé d'essayer d'envoyer un mandat à Nik, n'ayant pas le temps et sans doute pas les autorisations de lui envoyer un colis de noël. Me voilà donc pas certaine que le mandat arrive à bonne destination - dans certaines prisons il faut avoir une autorisation du directeur d'établissement - queutant à la poste. Mon postier sympa et discret (si si, c'est important vous allez voir) était occupé me voici donc au guichet Timbres de Collections qui prend la surcharge de ses copains guichets.
Bonjour c'est pour un mandat cash.
Oui, répond la dame.
Elle met tends trois feuilles de papiers collées en échange de cash et de ma pièce d'identité.
Sur le mandat cash il y a des petites cases à remplir avec pour intitulé : NOM et PRENOM. Jusque-là pas de souci, la dame m'explique que un, deux, trois, je prends le un je le mets dans une enveloppe et je l'envoie, je prends le deux comme preuve, et elle garde le trois.
Oui, madame, mais alors j'ai besoin de rajouter quelque chose (numéros d'écrou & de cellule en l'occurence, c'est très important pour que le prisonnier puisse toucher son mandat).
Ah ben non, c'est complet comme ça, me dit la dame.
Mais, si je dois absolument mettre autre chose.
La dame se dit elle est bouchée, celle là !
J'explique donc :
C'est pour une personne qui est en prison. Je dois mettre les numéros d'écrou et de cellule.
Bien évidemment, la dame a adoré ! Et n'a pu s'empêcher de bien brailler :
Ah c'est pour un prisonnier, ben vous rajoutez les numéros là ou vous pouvez ou vous voulez !
J'ai aussi acheté un paquet d'enveloppes timbrées pour pouvoir envoyer le mandat (naïvement je pensais que le mandat partait tout seul). Puis me suis tranquillement installée à la table de la poste pour finir mon envoi. Ca a comme jeté un froid chez les gens qui attendaient. Je m'en fiche bien, mais ça n'est pas très agréable d'être le point de mire...
Nick a bien reçu son mandat - et très rapidement aussi - pour cette partie ça roule donc !
La suite au prochain épisode...
Bref, après cet épisode, j'ai décidé d'essayer d'envoyer un mandat à Nik, n'ayant pas le temps et sans doute pas les autorisations de lui envoyer un colis de noël. Me voilà donc pas certaine que le mandat arrive à bonne destination - dans certaines prisons il faut avoir une autorisation du directeur d'établissement - queutant à la poste. Mon postier sympa et discret (si si, c'est important vous allez voir) était occupé me voici donc au guichet Timbres de Collections qui prend la surcharge de ses copains guichets.
Bonjour c'est pour un mandat cash.
Oui, répond la dame.
Elle met tends trois feuilles de papiers collées en échange de cash et de ma pièce d'identité.
Sur le mandat cash il y a des petites cases à remplir avec pour intitulé : NOM et PRENOM. Jusque-là pas de souci, la dame m'explique que un, deux, trois, je prends le un je le mets dans une enveloppe et je l'envoie, je prends le deux comme preuve, et elle garde le trois.
Oui, madame, mais alors j'ai besoin de rajouter quelque chose (numéros d'écrou & de cellule en l'occurence, c'est très important pour que le prisonnier puisse toucher son mandat).
Ah ben non, c'est complet comme ça, me dit la dame.
Mais, si je dois absolument mettre autre chose.
La dame se dit elle est bouchée, celle là !
J'explique donc :
C'est pour une personne qui est en prison. Je dois mettre les numéros d'écrou et de cellule.
Bien évidemment, la dame a adoré ! Et n'a pu s'empêcher de bien brailler :
Ah c'est pour un prisonnier, ben vous rajoutez les numéros là ou vous pouvez ou vous voulez !
J'ai aussi acheté un paquet d'enveloppes timbrées pour pouvoir envoyer le mandat (naïvement je pensais que le mandat partait tout seul). Puis me suis tranquillement installée à la table de la poste pour finir mon envoi. Ca a comme jeté un froid chez les gens qui attendaient. Je m'en fiche bien, mais ça n'est pas très agréable d'être le point de mire...
Nick a bien reçu son mandat - et très rapidement aussi - pour cette partie ça roule donc !
La suite au prochain épisode...
Un petit mail de Nath, dans ma boite email qui me signale qu'elle n'arrive pas à poster. Je vais regarder, en attendant le voici, merci Nath et à très vite !
RépondreSupprimerBonjour Marina,
Merci pour ton blog. J'aime bien ta manière de raconter et je me retrouve un peu moi même dans ton histoire. L'émotion de la première lettre, puis l'attente des autres. La tête du facteur qui ne vous regarde plus de la même manière, les commentaires des amis qui ne comprennent pas.......
J'ai eu le plaisir de correspondre pendant 1 an avec un détenu politique, finalement je ne sais pas lequel de nous deux, lui ou moi, a le plus apporté à l'autre. Cela a été une expérience très enrichissante aussi bien en terme de connaissances que d'émotions de toutes sortes.
Il y a quelques jours j'ai décidé de recommencer et j'ai envoyé ma première lettre à un détenu qui a passé une annonce sur ban public. Je suis dans l'attente de sa réponse, inutile de te dire dans quel état d'impatience je me trouve.... Je reviendrai te lire régulièrement, soit en certaine !
Nath