Parfois, il suffit d'un truc bien pour débloquer beaucoup de choses. Oui c'est très clair, et ça ne veut absolument rien dire je sais... En gros c'est une intro nulle. Monsieur le Dez - le prof' de français de sixième - me disait Marina, vous avez la langue trop pendue. Il aurait été sidéré, Monsieur le Dez, de voir comme ma parole était liée ces derniers jours. Je me souviens de sa casquette et de son imper comme si c'était hier...
Tout ça pour vous dire que j'ai eu beaucoup beaucoup de mal à trouver le bon ton pour écrire cette semaine. Je remercie, une lectrice que je ne connais pas mais qui m'est devenue très spéciale, et qui a beaucoup aidée à reconnecter mon cerveau à mes doigts.
Me voilà donc mercredi matin avec un téléphone baguette qui sonne :
Allo madame Marina ?
- j'étais totalement occupée à autre chose et j'ai eu du mal à reconnaître sa voix -
- Ouiiiiiiiiiii (en vérité je me disais que ça tombait trop mal et me demandais qui pouvait être l'andouille pendue au bout du fil...)
- C'est monsieur Nick.
J'ai tout lâché, façon de parler, à part le téléphone je n'avais pas grand chose dans les mains.
Nick m'a demandé de mes nouvelles et m'a remercié pour le mandat (je n'aime pas la dame de la poste je réitère...). Nous avons ensuite entamé une longue conversation légère et pénible, si, si c'est possible, qui a été coupée en son milieu. Nick a précisé que ça lui arrivait souvent d'être coupé. Mon bon copain L, a une expression pour des mots ou des situations pénibles : "warning, carton rouge" et L fait un petit geste avec ses mains "temps mort". C'est ce qui m'est arrivé, temps mort dans ma tête. La réalité est parfois difficile à entendre, à accepter. Tant celle qui conduit une personne a être incarcérée que ce qui peut lui arriver après. Dedans. Il est très important que je vous en parle. Si vous aussi vous par-marrainez une personne il faut une bonne dose de... plein de choses : de calme, de recul, et il faut aussi savoir se protéger. Certains choses blessent. J'ai fait de mauvais rêves sur les tranfserts que Nick a vécu, nombreux, violents et peu humains. J'ai eu du mal à me poser aussi sur ce qu'il a commencé à mon confier quant à sa peine et ce qui l'a conduit en prison. Je savais bien qu'on allait pas parler tricot - mais nous parlons cuisine ;o) - tout le temps. Voilà pour les choses lourdes qui font partie de la vie de parrains ou de marraines de prisonniers. La réalité est toujours présente, mais elle peut vous sauter au visage et faire mal. Heureusement quand on est une bonne marraine on a aussi une sacrée dose d'humour !
J'ai houspillé Nick parce que sur sa photo il ne sourit pas. J'ai même été pesante en insistant
bien : s'il veut trouver une fiancée, il doit sourire. Tout en subtilité ! Et Nick m'a confessé avoir eu un souci à la boxe et un gros problème de dent !!! C'est mieux qu'une formule mathématique comme démonstration, je n'ai pu que répondre : "Ah non, alors ne sourit pas !". C'est arrangé, j'attends donc une photo toutes dents dehors.
Nick a rappelé hier pour me donner sans doute le résultat de sa demande de formation. Mais j'étais sortie et je n'ai donc aucune idée de la réponse à cette demande si précieuse J'ai aussi passé un joli fax à Poissy (après avoir essayé de téléphoner pour la douzième fois), pour demander, de la façon la plus naïve possible, où en était cette fameuse enquête, pour laquelle vous vous en doutez je n'ai aucune nouvelle.
A très vite ! (et merci de pardonner mon verbiage peu engageant :o) )
Tout ça pour vous dire que j'ai eu beaucoup beaucoup de mal à trouver le bon ton pour écrire cette semaine. Je remercie, une lectrice que je ne connais pas mais qui m'est devenue très spéciale, et qui a beaucoup aidée à reconnecter mon cerveau à mes doigts.
Me voilà donc mercredi matin avec un téléphone baguette qui sonne :
Allo madame Marina ?
- j'étais totalement occupée à autre chose et j'ai eu du mal à reconnaître sa voix -
- Ouiiiiiiiiiii (en vérité je me disais que ça tombait trop mal et me demandais qui pouvait être l'andouille pendue au bout du fil...)
- C'est monsieur Nick.
J'ai tout lâché, façon de parler, à part le téléphone je n'avais pas grand chose dans les mains.
Nick m'a demandé de mes nouvelles et m'a remercié pour le mandat (je n'aime pas la dame de la poste je réitère...). Nous avons ensuite entamé une longue conversation légère et pénible, si, si c'est possible, qui a été coupée en son milieu. Nick a précisé que ça lui arrivait souvent d'être coupé. Mon bon copain L, a une expression pour des mots ou des situations pénibles : "warning, carton rouge" et L fait un petit geste avec ses mains "temps mort". C'est ce qui m'est arrivé, temps mort dans ma tête. La réalité est parfois difficile à entendre, à accepter. Tant celle qui conduit une personne a être incarcérée que ce qui peut lui arriver après. Dedans. Il est très important que je vous en parle. Si vous aussi vous par-marrainez une personne il faut une bonne dose de... plein de choses : de calme, de recul, et il faut aussi savoir se protéger. Certains choses blessent. J'ai fait de mauvais rêves sur les tranfserts que Nick a vécu, nombreux, violents et peu humains. J'ai eu du mal à me poser aussi sur ce qu'il a commencé à mon confier quant à sa peine et ce qui l'a conduit en prison. Je savais bien qu'on allait pas parler tricot - mais nous parlons cuisine ;o) - tout le temps. Voilà pour les choses lourdes qui font partie de la vie de parrains ou de marraines de prisonniers. La réalité est toujours présente, mais elle peut vous sauter au visage et faire mal. Heureusement quand on est une bonne marraine on a aussi une sacrée dose d'humour !
J'ai houspillé Nick parce que sur sa photo il ne sourit pas. J'ai même été pesante en insistant
bien : s'il veut trouver une fiancée, il doit sourire. Tout en subtilité ! Et Nick m'a confessé avoir eu un souci à la boxe et un gros problème de dent !!! C'est mieux qu'une formule mathématique comme démonstration, je n'ai pu que répondre : "Ah non, alors ne sourit pas !". C'est arrangé, j'attends donc une photo toutes dents dehors.
Nick a rappelé hier pour me donner sans doute le résultat de sa demande de formation. Mais j'étais sortie et je n'ai donc aucune idée de la réponse à cette demande si précieuse J'ai aussi passé un joli fax à Poissy (après avoir essayé de téléphoner pour la douzième fois), pour demander, de la façon la plus naïve possible, où en était cette fameuse enquête, pour laquelle vous vous en doutez je n'ai aucune nouvelle.
A très vite ! (et merci de pardonner mon verbiage peu engageant :o) )
Pour toi, pour moi, pour nous, et pour eux
RépondreSupprimerTout ce qui ne me tue pas, me rend plus fort, accroît ma puissance, car s’il ne dépend pas de nous d’aller contre les événements, du moins est-il en notre pouvoir de les assumer, de les dépasser et d’en tirer profit.
Nietzche
Danke Friedrich & Nath...
RépondreSupprimerNietzche a raison. Il faut sublimer sa propre souffrance et rester sereine face à la VERITE qui se détricote un peu plus chaque jour. Le Renouveau arrive, avec des perpectives d'avenir pour un filleul qui porte seul un lourd fardeau. Mais la marraine est là et saura rapidement analyser et comprendre au fil du temps toutes les raisons du drame... De toute façon, l'obstacle n'est sûrement pas insurmontable car tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Bon courage, Marina, quoi que tu entendes ou lises. Nick va retrouver le sourire et suivre tes conseils pour se reconstruire. C'est mon "intime conviction" selon l'expression de la justice, une manière pour elle de se justifier, ne sachant pas mesurer l'étendue du calvaire qui attend le condamné. A bientôt pour la suite...
RépondreSupprimerSissi